Covid-19 : Une infirmière sanctionnée pour avoir porté des sous-vêtements sous son équipement transparent (photos)


Infirmière

Une infirmière russe crée la polémique en ne portant que ses sous-vêtements sous son équipement de protection transparent (EPI). Elle risque désormais de perdre son emploi, après que les images prises par les patients soient devenues virales.

Des collègues, des médecins et des politiciens de premier plan se sont précipités pour sa défense. Ils ont tous accusé les patrons de l’hôpital de la ville de Tula de ne pas lui avoir fourni l’EPI correct pour travailler dans un service de coronavirus.

Ils ont dit qu’elle n’avait pas reçu des gommages appropriés à porter sous l’équipement assez mince, qui était également trop mince pour offrir une protection adéquate contre le virus. C’est cela qui aurait conduit à cette situation « embarrassante » selon eux.

Les gommages en médecine, sont les ensembles que portent les médecins et les infirmiers pendant leur service.

L’infirmière, qui n’a pas été identifiée publiquement, aurait déclaré avoir «trop chaud» sous l’équipement et ne se rendrait pas compte à quel point c’était transparent.

Des responsables de l’hôpital de Tula ont déclaré qu’ils prendraient des mesures disciplinaires contre l’infirmière pour avoir violé les codes uniformes, sans toutefois préciser quelle sera la peine.

 

Les patients de sexe masculin du service ont déclaré qu’ils n’avaient «aucune plainte» concernant l’uniforme, mais ont admis qu’il y avait «une certaine gêne».

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Un de ses collègues, a confié, au journal Komsomolskaya Pravda :

« Elle subit désormais un stress important. Elle est en état de choc et a peur de perdre son emploi.»

 

Le chef de l’Alliance des médecins, le Dr Anastasia Vasilyeva, qui avait critiqué les mesures du gouvernement russe face à la crise du coronavirus, a proposé de soutenir l’infirmière en appelant à dénoncer sa punition.

Elle est allée plus loin en affirmant :

« Si elle se tourne vers nous, nous la protégerons.

Le fait que les costumes soient d’une telle qualité et qu’ils ne répondent pas aux normes est un problème pour la direction, pas pour l’infirmière.

La photo montre qu’elle portait une sorte de combinaison en plastique.

Nous devons faire attention non pas à ses (sous-vêtements), mais au fait que (l’équipement) ne réponde pas aux normes nécessaires.

Premièrement, une combinaison résistant à la peste n’est jamais transparente.

Et elle doit être faite d’un tissu complètement différent.

Elle n’a pas enfreint la loi et pourquoi devrait-elle, s’il fait chaud, se mettre en danger ? ».

Infirmière

Une infirmière qui travaille avec la femme punie a déclaré que ses collègues ne voulaient pas en dire plus car ils avaient peur de lui faire du mal. Elle a précisé :

«Tout est très simple à Tula. L’intimidation va commencer contre elle.

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L’incident s’est produit parce qu’il manquait de vêtements médicaux à porter sous l’équipement de protection.

En général, nous sommes fournis avec des EPI, mais de temps en temps, nous en manquons.»

Infirmière

L’infirmière Oksana Drybo, du même hôpital, a déclaré qu’il était important de comprendre «pourquoi cela s’est produit». Elle s’est plainte :

« Les sous-vêtements jetables ou réutilisables étaient insuffisants pour que les infirmières puissent les porter lorsqu’elles traitent des patients atteints de coronavirus.

Les médecins n’aiment pas porter des combinaisons transparentes, mais il n’y en a pas d’autres.

Et certains n’en ont même pas de transparentes. »

 

L’ancien boxeur professionnel désormais député pro-Vladimir Poutine, Nikolai Valuev, a exhorté les patients à écrire aux autorités pour apporter leur soutien à l’infirmière. Il a relevé l’importance capitale de son geste en affirmant :

« Espérons que l’infirmière avec son apparence a suscité chez les patients masculins le désir de vivre.

Ils ont trouvé la force de résister encore plus activement à la maladie. En règle générale, les bonnes émotions contribuent toujours à la guérison.»

 

Un autre politicien, Vitaly Milonov, a déclaré :

« Aucune méthode disciplinaire ne devrait être imposée à (l’infirmière). Il n’y avait aucune intention malveillante… Je suis sûr qu’elle-même était gênée….

En aucun cas la fille ne devrait être punie, je suis fermement contre cela. »

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Le sénateur Vladimir Krugly a déclaré qu’il y avait «violation du mode de port de cette protection» mais qu’il ne devrait pas y avoir de «représailles» contre l’infirmière.

Anastasia Yakusheva, directrice de la marque de lingerie Miss X, a déclaré : « Nous voulons que l’infirmière de Tula devienne un modèle de notre marque de sous-vêtements.

Nous sommes prêts à livrer plusieurs ensembles de nouveaux produits exclusifs pour l’essayage, et à l’avenir, nous prévoyons de conclure un accord annuel avec elle.

Mais elle devrait arrêter son travail d’infirmière. »

 

Le dirigeant syndical Andrey Konoval a, pour sa part, déclaré :

«  Il est clair que dans ce cas, il y a eu violation des normes généralement reconnues du code vestimentaire sur le lieu de travail.

À notre avis, il était possible de se passer de mesures disciplinaires.»

 

Sa collègue Oksana Drybo est revenue à la charge en concluant avec ce constat :

« Si les patients photographient et diffusent (les images) avec tant de joie, alors ils ne sont pas malades ou bien traités et doivent rentrer chez eux.

Les patients en convalescence devraient être reconnaissants aux médecins qui les ont soignés. »

 

Puisse le Tout-Puissant bénir les hommes et les femmes qui risquent leurs vies chaque jour pour sauver celles des autres. Ce sont nos héros et héroïnes.


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