Découvrez le destin tragique du premier chat espion de l’histoire


Découvrez le destin tragique du premier chat espion de l’histoire

Aux temps forts de la guerre froide, tous les moyens étaient bons pour écouter ce qui se disait chez l’ennemi. C’est dans cet ordre d’idée que les génies de la CIA ont décidé de créer un chat espion dans le but d’espionner l’ambassade soviétique à Washington. Une épopée qui ne se déroulera pas comme prévu.

C’est le 18 avril dernier sur Twitter que Guillaume Nicoulaud a déterré la fantastique histoire du projet “chaton acoustique” (ils ont l’art de trouver des noms qui cartonnent.). Il a ainsi décidé de dévoiler au monde, l’une des anecdotes les plus dingues de la guerre froide.

Le chat espion semble être l’une des idées les plus farfelues imaginée par les espions américains…

Tout débute en 1961 alors que le torchon brûlait entre Est et Ouest. Les Américains essayaient sans grand succès d’espionner l’ambassade russe à Washington. C’est alors qu’un membre de la « Science and Technology Directorate » eu la brillante idée de créer un chat espion. Il est parti de l’axiome selon lequel : “les chats se baladent où ils veulent, quand ils veulent, dans les endroits les plus inappropriés et sans que personne ou presque n’ose les en empêcher”

Il suffirait donc de transformer un chat en microphone, de laisser le personnel de l’ambassade de Russie l’adopter et hop ! Open bar sur les secrets diplomatiques.

Ça semblait tellement bien pensé que 10 millions ont été débloqué pour mettre sur pied le projet “Acoustic Kitty” : le premier chat espion de l’histoire qui aurait un micro dans l’oreille et une antenne dans la queue. En tout cas, vu la technologie dont ils disposaient en ces temps-là, le défi s’annonçait élevé.

Lire aussi :   András Arató : Comment il est devenu le mème « Hide The Pain Harold »

Après des semaines entières passées à imaginer le design, les ingénieurs se mettent d’accord. Le micro sera introduit dans le canal auditif de l’animal ; l’antenne suivra la colonne vertébrale jusqu’à la queue et la batterie sera placée au niveau du ventre. Une fois tous les contours bien définis, on fait passer un pauvre minou sans défense sur le billard. Miraculeusement, la chatte à la fourrure blanche et grise survie à une heure d’opération. C’est un succès !

Du moins, c’est ce qu’ils pensaient. Ils espéraient d’ailleurs que le chat espion ou plutôt la chatte espionne serait opérationnelle et fournira des résultats dans les plus brefs délais.

Une fois guérie de l’opération et remise sur patte, la chatte est libérée dans la nature pour les premiers tests. Échec total ! Fidèle à sa nature de chat, elle n’en fait qu’à sa tête en se baladant partout sauf aux endroits stratégiques. Ils décident alors de la refaire passer sous le bistouri pour la rendre docile “comme un chien”… Nouveau budget : 10 millions de dollars supplémentaires (mais c’est pour la bonne cause, le contribuable comprendra.)

On fait appel à Bob Bailey, un des meilleurs dresseurs de l’époque. Il faut que le chat espion ne soit réceptif qu’aux voix de certaines personnes afin qu’elles puissent la diriger comme bon leur semble. Au départ, tout semblait aller bien : la chatte semblait être plus attentive à certaines voix. Ils ont donc placé sur cette dernière un dispositif permettant aux agents de la CIA, de contrôler du moins partiellement les déplacements du félin.

Lire aussi :   Ghana : l'ambassadeur des USA torturé par le Roi Osei Tutu des Ashanti lors de sa visite à ce dernier

Mieux qu’un simple chat espion ou qu’un chat micro, un chat micro-télécommande venait de voir le jour.

Après donc 5 ans d’effort, la chatte espionne était prête à entrer dans la danse. Elle avait en tout coûté 20 millions de dollars. Pour sa première mission officielle, la CIA emmène Acoustic Kitty dans un parc et lui ordonne d’intercepter la conversation de deux hommes assis sur un banc.

Mais c’est encore une fois, un échec retentissant ! Sitôt lâchée dans la nature, la chatte ignore sa cible, s’aventure dans la rue et se prend de plein fouet un taxi qui passait par là.

Mission avortée, retour au Bercail ! Et pour les concepteurs du chat espion, l’une des séances de débriefing les plus humiliants de leur carrière. Selon les documents déclassifiés de l’archive de l’Université de Georges Washington, l’agence aurait démantelé le projet en 1967, justifiant sa décision en expliquant que malgré “l’énergie et l’imagination” des ingénieurs, l’utilisation de chats-cyborgs sur les terrains d’opération de surveillance “ne serait pas pratique” tout en n’oubliant pas de se féliciter pour son “accomplissement scientifique remarquable”. Ben voyons !

Source : Vice.com

 


Quelle est ta réaction?

Fun Fun
0
Fun
J'adore J'adore
0
J'adore
Triste Triste
0
Triste
WTF WTF
0
WTF

Gnadoe ne pourra vivre que grâce à ses lecteurs et à ses abonnés. Vous êtes au cœur du projet, aidez –nous à le faire grandir. Nous avons beaucoup d’autres idées en tête pour faire rayonner ce media.
Votre soutien nous permettra de porter plus haut nos ambitions.

Nous soutenir

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.